L'enquête demandée par le Sgen-Cfdt sur du management pathogène au Rectorat d'Orléans-Tours semble déboucher sur un enterrement de première classe. En réalité, une offre de formation aux cadres montre que le sujet est - enfin - pris au sérieux.
Dans une note datée du 28 juin 2018 adressée aux personnels de la Dafpic et du GIP-FTLV-IP , M. le Président de la commission d’enquête constituée par le CHS-CT Académique annonçait que la 4ème phase de la démarche d’enquête devait se terminer à la mi-septembre 2018. Plus tard, le Rectorat nous a fait savoir que le rapport sur l’enquête devait être présenté au CHS-CTA début octobre. Puis il nous a été affirmé que le rapport serait remis à Madame la Rectrice en personne.
Le report du rapport
Or, à notre connaissance, il n’y a pas eu de réunion du CHS-CTA début octobre. Nous avons appris qu’une séance extraordinaire du CHS-CT était prévue le jeudi 8 novembre afin de faire valider les préconisations requises par les membres de la commission d’enquête. Aux dernières nouvelles, il semblerait que cette réunion serait reportée au 17 janvier 2019. Nous nous interrogeons sur le retard qui est mis à conclure cette affaire, qui ne nous dit rien qui vaille. Nous nous demandons même si les personnels de la Dafpic et du GIP-FP-FTLV ont été informés de ce retard.
Nous regrettons que la commission d’enquête n’ait pas jugé utile d’interroger des représentants de syndicats, en particulier ceux du Sgen-CFDT, qui a été le premier à écouter la souffrance des agents, à recevoir leurs témoignages et à agir afin de faire connaître leurs conditions de travail et de management afin de dénoncer les agissements de certains des responsables de la Dafpic. C’est ce que nous écrivons dans un courriel envoyé le 12 novembre à la Commission d’enquête Dafpic et GIP-FT-FTLV. Toujours sans réponse au 17 décembre !
Quels résultats de cette enquête ?
Bien évidemment, le Sgen-CFDT a l’intention de questionner Mme la Rectrice sur les résultats du travail de la commission d’enquête : nous demanderons à avoir connaissance du rapport de la commission. Nous jugeons indispensables que ses préconisations soient communiquées à chaque agent et que soient garantis le bien-être, la santé et la sécurité de tou·te·s. Nous ne sommes pas sûrs que de simples « préconisations » suffiront pour réparer les torts subis par les agents. Nous nous réservons le droit de faire savoir publiquement ce que nous pensons de cette affaire.
Une conséquence positive de l’action du Sgen-CFDT ?
Dans une note datée du 7 novembre 2018, adressée aux personnels d’inspection et de direction, aux chefs de division, aux adjoints gestionnaires et aux personnels chargés de fonctions d’encadrement, le Secrétaire Général adjoint du rectorat chargé de le Direction des Ressources Humaines annonce une offre de formation « management et bien-être au travail« .
Sont prévus deux jours de formation, en décembre 2018 et janvier 2019, pour 6 groupes de 12 stagiaires. Cela se passera au Lycée des Métiers Hôtellerie Tourisme à Blois.
Une formation qui tombe à pic pour la Dafpic !
Au menu :
- Les repères fondamentaux du management
- Les repères fondamentaux du bien-être au travail (… prévention et « performance psychosociale » !)
- Cibler et mettre en œuvre les bonnes pratiques (… Focus sur l’autorité : du mode directif au mode participatif. L’ancrage par la légitimité, l’exemplarité, la pédagogie et la délégation)
- Les pratiques managériales qui favorisent le bien-être au travail et la prévention des risques psychosociaux (… User au mieux du principe fondamental de la reconnaissance)
- Développer l’efficacité managériale « bien traitante » (… Manager un entretien de cadrage ou de recadrage…)
On dirait bien que voici la mise en oeuvre d’une des secrètes préconisations de la commission d’enquête !
Si c’est là le premier effet de l’action opiniâtre du Sgen-CFDT Orléans-Tours depuis deux ans, c’est déjà pas mal !
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