GRETA d’Orléans-Tours : quand il faut insister pour avoir une audience

Notre demande d'audience début mars n'a obtenu de la Rectrice qu'une réponse lénifiante et n'est pas satisfaite. Nous la relançons donc par une 3ème demande d'audience !

Après une première Demande d’audience GRETA, envoyé à la Rectrice le 4 mars 2019, le courrier du 23/11/2018 du Sgen-CFDT Orléans-Tours A Mme la Directrice du GIP-FTLV-IP n’ayant pas eu de réponse, nous avons dû faire une deuxième demande : Demande d’audience GRETA bis et nous en sommes à la troisième : Demande d’audience GRETA ter  !

La Rectrice nous a envoyé un courrier daté du 7 mars, que nous avons reçu le 15 mars : Réponse de la Rectrice sur les GRETA mars 2019. Les « éléments de réponse » que la Rectrice signe de son nom nous laissent largement sur notre faim.

Tout d’abord nous indiquions à la Rectrice que Madame la Cheffe de la Dafpic n’avait pas daigné nous accorder la moindre réponse depuis le 23 novembre.

Mauvaise volonté ?

Pas un mot sur ce silence, que nous pouvons interpréter comme un refus caractérisé de la responsable du GIP-FTLV-IP et de la DAFPIC de répondre à, la seule organisation syndicale qui a mis en cause son « management » au point de déclencher une commission d’enquête sur ses agissements ainsi que ceux de ses plus proches collaborateurs.

Lire : Le règne du mépris au Rectorat d’Orléans-Tours ?, Dafpic : le rapport de la commission d’enquête se fait attendre !, Enquête à la Dafpic : c’est (mal) parti !, Dafpic d’Orléans-Tours : la commission d’enquête au travail ?, Une commission d’enquête instituée sur la Dafpic

Notre demande d’audience portait sur trois volets :

Le Duerp et les GRETA

Nos questions sur les déplacements des formateurs et l’absence de Duerp nous semblent suffisamment graves pour exiger des réponses précises et la mise en œuvre rapide de solutions aux problèmes soulevés, ces problèmes étant récurrents depuis des années.

La réponse de la Rectrice n’évoque nullement les déplacements des formateurs. En revanche, elle précise bien que

le DUERP qui s’applique aux GRETA est celui de l’établissement support

Et que  celui-ci « doit en effet prendre en compte la dimension particulière de l’activité de la formation professionnelle des adultes. Les travaux sont en cours pour accompagner les EPLE dans cette démarche d’intégration. » Nous sommes ravis de l’apprendre ! Mais la moindre des choses, ce serait que cette information soit bien communiquée aux EPLE et aux personnels, ce qui ne nous paraît pas encore le cas !

Harmoniser les pratiques de GRH

Pour nous, il est de la responsabilité du Rectorat, dans le cadre des regroupements de Greta, d’analyser les disparités dans la gestion des ressources humaines et d’harmoniser les pratiques au sein de l’académie, par la mise en place d’une commission ad hoc.

  • La Rectrice nous affirme que « des travaux d’harmonisation sont engagés depuis deux ans et portent progressivement leurs fruits».
    A nos yeux, ces fruits ne sont pas mûrs !
  • Elle ajoute que « un point est systématiquement fait lors des séances du CCAFCA (Conseil Consultatif Académique de la Formation Continue des Adultes) et des conseils d’orientation du FAM, ce qui permet à l’ensemble des acteurs, y compris et surtout les représentants des personnels, d’être parfaitement informés sur les projets et leurs avancées. Des commissions de personnels sont également organisées a minima une fois par trimestre au sein des Greta et un CFC de l’échelon académique y participe».
    Tout ceci paraît très bien. Mais contrairement à ce discours, il ne nous semble pas que les représentants des personnels ni les personnels eux-mêmes sont aussi parfaitement informés que cela sur les travaux engagés pour résorber les disparités dans la GRH et harmoniser les pratiques. La dernière réunion du CCAFCA (qui en principe doit se réunir deux fois par an) a eu lieu le 5 juin 2018 ! Et depuis nous n’avons eu aucune nouvelle des commissions qui devaient être mises en place ! L’information n’est donc pas si parfaite !
  • La Rectrice affirme que « il n’existe pas de grandes disparités dans la GRH au sein du réseau de l’académie » mais elle concède que « on peut pointer des pratiques différentes de gestion de proximité mais elles s’inscrivent dans le respect des textes, références communes à tous les acteurs ».
    Nous sommes inquiets de constater que telle n’est pas l’analyse des personnels sur le terrain, qui subissent davantage les différences de « pratiques de gestion de proximité» qu’ils ne jouissent d’une GRH harmonisée !

Direction des Ressources Humaines des Greta

Dans notre courrier du 4 mars, nous revendiquions  également l’embauche ou la professionnalisation des personnes chargées des Ressources Humaines dans chaque Greta, rendue possible par la taille et le chiffre d’affaires des nouvelles structures nées des regroupements.

La Rectrice nous répond que, « depuis la mise en place des 3 Greta, un directeur opérationnel a été nommé et un responsable des ressources humaines a été recruté par chacun d’eux [qui] a bien entendu le profil requis [et] une fiche de poste [qui] a fait l’objet d’un travail concerté […] la même pour les 3 responsables en question. »

Nous sommes heureux de l’apprendre, mais surpris que les personnels ne le sachent pas. Et nous sommes rassurés que, selon la Rectrice, « une ligne directrice est tracée […] avec pour but de tendre vers une GRH de proximité et de qualité. »

Tendre vers… ce n’est pas encore y arriver !

Sur le terrain, pour le moment, ce n’est pas simple,

  • nous voyons des cas de souffrance au travail et même des arrêts maladie,
  • les personnels ont de multiples sujets d’inquiétude,
  • sentent la direction démunie voire inefficace,
  • craignent la perte de clients qui n’auraient plus confiance,
  • s’interrogent sur le devenir de l’Afpa par rapport aux Greta,
  • observent le désengagement de la Région sur les Visa langues,
  • angoissent face à la réforme de la formation ; ainsi les Greta devraient pouvoir faire de l’apprentissage, mais il faut un cadre financier et ne pas perdre de temps face à la concurrence des entreprises.

Bref, beaucoup de questions restent en suspens.

C’est pourquoi, sur toutes ces problématiques, le Sgen-CFDT Orléans-Tours maintient fermement sa demande d’audience avec une délégation de personnels des Greta.

Lire : Demande d’audience GRETA bis

et non seulement cette demande d’audience est maintenue, mais nous suggérons en outre qu’y soient associés les chefs d’établissements supports des trois GRETA de l’académie : le Greta Berry, le Greta Cœur 2 Loire et le Greta Val de LoireDemande d’audience GRETA ter