De nouvelles offensives

Editorial du journal aux adhérents - septembre 2017

Le gouvernement actuel nous inspire beaucoup de méfiance, se révélant d’une droite classique, favorable aux nantis (Cf. ses choix en matière d’ISF et d’APL) et rétrograde en matière sociale (les fameuses ordonnances déçoivent et inquiètent la CFDT), bien loin de l’audace et de la bienveillance affichées par M. Macron quand il était candidat à la présidentielle.

Pour manifester autrement que dans la rue son opposition à la politique mise en œuvre aussi bien pour les salariés du privé que pour les agents des fonctions publiques, la CFDT va rassembler 10 000 militants le 3 octobre à Paris. Puis la fédération des SGEN soutiendra l’Union des Fonctionnaires CFDT au rendez-vous salarial le 10 octobre avec le ministre de l’Action et des Comptes publics : depuis la formation de ce gouvernement, tous les signaux envoyés à la Fonction Publique sont négatifs !

L’appel à la mobilisation (sur la problématique salariale et celle des effectifs) lancé le 17 septembre, va jusqu’à la grève le 10 octobre.

L’exemple le plus frappant de la perversité de notre nouveau ministre de l’Education nationale (Voir notre communiqué de rentrée pp. 2 et 3), on l’avait compris dès le mois de juin (quand il avait dit que  « le travail qui a été mené peut être poursuivi » – au lieu de « doit »), c’est le retour à la semaine de 4 jours. Dès cette année, 30 % des écoles de l’Académie d’Orléans-Tours ont fait ce choix navrant, et ce n’est qu’un début ! Ce ministre va laisser la force d’inertie du célèbre mammouth s’embourber et laisser se décomposer ce qu’a péniblement accompli le ministère précédent. A nous d’être actifs sur le terrain pour défendre le bien-fondé de la semaine des 4,5 jours !

Sur la réforme du Collège, il faut s’attendre au même type de retour en arrière. Et même sur les notions d’évaluation de socle de compétences, un effritement est à craindre. Sur l’avenir du Lycée, du Bac, de l’enseignement professionnel, etc., il est hélas permis d’avoir des doutes sur les progrès possibles. Partout nous devons rester vigilants !

Dans l’immédiat, c’est la suppression des contrats aidés pour la direction d’école qui nous mobilise le plus, parce qu’elle touche directement les personnels les plus fragiles mais aussi le fonctionnement de l’école, en réactivant la vieille problématique de sa direction. La lutte pour le rétablissement de ces emplois sera la première occasion de renouer avec un combat intersyndical large. Nous nous en réjouissons.